Loup Création d’une fédération pour défendre le pastoralisme
« La cohabitation entre le loup et l’élevage est impossible en France », s’insurge à quatre jours de son lancement officiel en Lozère la toute nouvelle Fédération nationale de défense du pastoralisme qui regroupe bergers, scientifiques ou encore élus des massifs de France.
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« L’objectif de la fédération est de rassembler et de soutenir les éleveurs victimes d’attaques des loups et des ours afin d’avoir plus de poids face au gouvernement », a expliqué mercredi Mélanie Brunet, coprésidente de cette nouvelle fédération.
L’association, qui verra le jour officiellement dimanche à l’occasion de l’arrivée dans la station de ski du Mont Lozère d’un troupeau de 2 400 brebis pour la transhumance, entend également sensibiliser les « citadins sur les ravages des politiques publiques » de réintroduction des grands prédateurs qui « condamnent » l’élevage de plein air.
Le plan du gouvernement vise une population de 500 loups d’ici 2023. Dans le même temps, il a autorisé l’abattage de 40 loups maximum en 2018.
« Les mesures de protection contre les attaques que l’État subventionne fortement ont montré leurs limites puisque depuis 2006, année où elles ont été déployées, le nombre de victimes des loups a été multiplié par quatre pour atteindre 12 000 en 2017 », déplore l’association.
Selon sa coprésidente, « 92 % des troupeaux attaqués disposaient d’au moins deux mesures de protection (clôture, chiens de garde…) ».
Indépendante de tout mouvement politique ou syndical, la fédération prévoit aussi de se défendre devant « tout type de juridiction pour la défense du pastoralisme ».
Avec l’AFP
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